C'est l'élection que le Front de gauche ne doit pas rater. Mélenchon veut arriver «en tête de la gauche» aux européennes du 25 mai. Pour mener une bonne campagne, mieux vaut se mettre en ordre de bataille le plus tôt possible. S'il multiplie les meetings dans la grande circonscription du Sud-Ouest où il devrait être à nouveau candidat, les discussions sur les têtes de liste avec ses partenaires sont au point mort. Pour rappel : socialistes et écologistes ont déjà désigné les leurs. Or, au Front de gauche, puisqu'il faut satisfaire plusieurs formations, les constitutions de listes prennent souvent du temps…
En octobre, le leader du PG se plaignait pourtant de n'avoir «aucun interlocuteur» au PCF pour causer européennes. Les communistes voulaient être d'attaque avant Noël. Aujourd'hui, les proches de Mélenchon laissent courir l'idée qu'il serait tout aussi bien d'attendre l'après-municipales. Pour enfoncer le clou, ils ont choisi de «suspendre» jusque-là leur participation au Parti de la gauche européenne (PGE), regroupement d'une vingtaine de mouvements antilibéraux du continent, qui a reconduit le patron du PCF à sa tête. «La clarté de notre campagne des européennes ne doit pas être mise en danger par la stratégie portée par Pierre Laurent de rejoindre la liste du PS aux municipales à Paris», ont-ils tancé.
«Une décision incompréhensible pour nos camarades européens», a riposté jeudi le patron des communistes français. Un point de