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Libération

Paris, l’amer des batailles

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Le choix du PCF de s’allier au PS dès le 1er tour des municipales ulcère Mélenchon.
publié le 29 décembre 2013 à 20h16

A écouter les proches de Jean-Luc Mélenchon, ce sont les municipales parisiennes qui vont régler les soucis du Front de gauche. Puisque c'est dans la capitale que les divergences stratégiques ont éclaté, pourquoi ne pas attendre le 23 mars et laisser les électeurs «trancher» ? A Paris, les communistes ont fait le choix de repartir dès le premier tour avec le PS. De son côté, le Parti de gauche et sa tête de liste, Danielle Simonnet, regroupent le reste du Front de gauche. Un bon score de ses listes et ce serait la preuve d'un «désaveu» de «la ligne» de Pierre Laurent, explique-t-on chez Mélenchon.

L'eurodéputé ne pardonne pas à son camarade secrétaire national du PCF sa «trahison», celle d'avoir œuvré pour l'alliance dès le premier tour avec les listes d'Anne Hidalgo. Les deux hommes n'ont pas échangé le moindre mot depuis la Fête de l'Humanité mi-septembre. Dans l'entourage de Mélenchon, on répète qu'«on ne veut pas de la photo commune avec Pierre». «Jusqu'aux municipales, Jean-Luc ne fera pas de meeting avec Pierre Laurent, ça crée la confusion», appuie François Delapierre, bras droit de Mélenchon.

Les camarades auraient pu s'accorder pour coller sur le cas parisien le label «exception». Las… Mélenchon et ses lieutenants ont choisi de dramatiser pour pousser le PCF à «clarifier» sa stratégie. Quitte à transformer le terrain parisien en bourbier. En choisissant l'alliance avec le PS, les militants communistes par