C'est une petite phrase glissée par le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre, mi-décembre à Madrid, où se déroulait le quatrième congrès du Parti de la gauche européenne : «L'avenir du Front de gauche n'est pas assuré.» De l'intox ? Et pourtant… Depuis la fondation du Front de gauche en 2009, les relations entre PCF et Parti de gauche ont souvent été tumultueuses. Mais puisque personne n'a intérêt à la rupture, l'attelage s'en est toujours sorti.
Or, depuis quelque temps, de petits indices dessinent un autre avenir pour le Front de gauche. Il y a quelques mois, Mélenchon évoquait sur son blog un «front d'un type nouveau», s'appuyant sur la poignée d'accords avec les écologistes aux municipales. Puis en novembre, il s'est mis à reparler de «fusion» de certains partis du Front de gauche, notamment le sien et la nouvelle force Ensemble. «L'important n'est pas de le faire dans l'urgence, mais de ne pas se l'interdire et d'y travailler», écrivait-il. Après l'avoir mise de côté, voilà Mélenchon qui revient à l'idée d'un parti unique type Die Linke en Allemagne, plutôt qu'un cartel qui laisse «craindre à chaque étape ces retournements d'alliance de dernière minute, si dur à surmonter», explique-t-il sur son blog. Pendant ce temps, ses proches rappellent qu'ils veulent des «adhésions directes» au Front de gauche. Ce que les communistes continuent de refuser.
Les européennes marqueront la fin d’un cycle. Une période