A tout le moins, Jean-Yves Le Drian s’attendait à des questions sur la Centrafrique, le Tchad ou le Niger. Mais c’est finalement le Cameroun qui s'est invité pour sa visite de la Saint-Sylvestre aux troupes françaises déployées au Mali.
Avant d'arriver à Gao, porte d'entrée de l'immense nord malien en début de matinée, le ministre de la Défense a été prévenu dans l'avion – un A400M dont c'était le vol inaugural en opération extérieure – de la libération du père Georges Vandenbeusch, retenu en otage au Nigeria depuis le 14 novembre. Après avoir visité la base, un vaste village de toile teintée de poussière rouge où vivent 1400 militaires français, et s'être entretenu avec son homologue malien Boubeye Maïga, Jean-Yves Le Drian a salué «un bel événement pour cette fin d'année». Comme il l'avait fait lors de la libération des otages d'Arlit, au Niger, où le rôle de Mahmadou Issoufou a été crucial, il a rendu hommage à Paul Biya, le président du Cameroun dont «l'autorité a été tout à fait essentielle», a-t-il insisté.
Cette libération «montre que nous n'oublions jamais nos otages, cela prouve aussi la détermination du président de la République et l'importance de la discrétion» dans ces affaires, a expliqué le ministre lors d'un mini-point de presse sous l'aile d'un Casa, à l'ombre d'un soleil écrasant – au plus fort de la saison chaude, le mercure peut monter ici à plus de 50°C. Refusant d'entrer dans les détails de la libération malgré les questions des