Exceptionnellement ce 8 janvier 2014, les sirènes ont sonné le deuxième mercredi du mois. En principe, les milliers de sirènes réparties dans tout le pays auraient dû retentir à midi tapantes le 1er janvier. Le test de routine pour s’assurer que tout fonctionne si jamais, d’aventure, les autorités devaient déclencher l’alerte en cas de danger réel.
Mais en ce jour de l'an, les sirènes n'ont pas sonné. Les maires ont reçu un courrier, l'essai a été décalé au mercredi suivant pour cause de jour férié. Au sein du ministère de l'Intérieur, le Bureau de l'alerte, composé de sept agents, a jugé qu'il n'était pas justifié, dans un contexte de rigueur budgétaire, de faire travailler un 1er janvier tout le bataillon de personnes qui se met en branle habituellement tous les premiers mercredis du mois à la même heure…
A quoi servent les sirènes, comment fonctionnent-elles ? Le point.
Qui sonne ?
Dans toutes les préfectures, c'est le même rituel. Chaque premier mercredi du mois, un fonctionnaire de la direction de la sécurité civile, accompagné souvent d'un militaire réserviste de l'armée de l'air, ouvre une armoire contenant «une vieille console digne d'un James Bond, avec des boutons rouge et jaune», décrit un agent.
En appuyant, il déclenche automatiquement les sirènes de tout le département. On en compte 10 000 en tout réparties dans 7 222 communes de la métropole, selon le dernier recensement datant de 2010. Un peu moins de la moitié (3 600) appartiennent à l’Etat. Les autres s