D'un côté, on vend les prémices d'une «majorité alternative», de l'autre on parle de simples «accords locaux». Aux municipales de mars, quelques villes vont connaître leurs premiers mariages rouge et vert. Des listes d'union dès le 1er tour entre écologistes et Front de gauche - parfois avec les communistes, parfois juste entre Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et Europe Ecologie - les Verts. Coprésidente du PG, Martine Billard, ancienne des Verts, tient les comptes : «A l'heure actuelle, 48 listes sont actées, 17 restent à confirmer. Elles ont toutes un point commun : le refus des politiques d'austérité du gouvernement.»
Publicité. Depuis des mois, les amis de Mélenchon font un maximum de publicité autour de ces accords. «Notre objectif n'est pas caché, répond Eric Coquerel au PG. Comment le Front de gauche peut construire un rapport de forces qui amène une alternative à gauche ? En regroupant ceux qui sont contre les politiques d'austérité.» Soit, dans un premier temps, EE-LV dont les cadres et les parlementaires critiquent la politique économique choisie par le gouvernement… tout en continuant à y participer et voter le budget. «On observe leurs contradictions», dit Coquerel.
Or à la tête d'EE-LV, si on compte se montrer plus critique vis-à-vis des choix socialistes, on est loin de parler de «majorité alternative». «On est favorable à un chan