L'air de la campagne dans l'hémicycle… Alain Calmette est un député rural au Palais Bourbon. Et il le revendique. «Pas toujours facile dans une France qui compte 80% d'urbains et une assemblée où le poids des grandes villes reste prédominant», concède-t-il, dans un petit journal de bord destiné à expliquer son action de parlementaire.
Né à Aurillac, il y a 56 ans, député socialiste de la première circonscription du Cantal, qui rassemble 80 000 habitants et 97 communes, Alain Calmette se veut porte-parole de ces territoires oubliés. Dès son élection, en juin 2012, il a chapeauté la création d'un groupe d'étude composé de 170 députés de tous bords consacré aux politiques de la ruralité. Juste avant les vacances, Alain Calmette a défendu en séance une proposition de résolution sur une «politique d'égalité des territoires», manière policée de demander plus d'attention pour le monde rural. «Une lettre au Père Noël!», a attaqué la droite. Qui y voit une démarche digne «des Bisounours»…
Peu lui importe. Installé dans son bureau quelques jours après la discussion, il en sourit. «C'était une forme d'interpellation. Cela a le mérite de poser le débat dans l'hémicycle alors que ces questions y sont toujours abordées de façon elliptique. Là, pendant 2 heures et demie, on n'a parlé que de ça…», dit le député. Qui se réjouit dans la foulée que soit bientôt réuni un conseil interministériel à l'égalité des territoires. «La résolution proposée est une e