Le maire (UMP) de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter, visé par une plainte pour association de malfaiteurs, a saisi à son tour la justice mardi, pour «tentative d'extorsion de fonds», «violation du secret de l'instruction» et «dénonciation calomnieuse».
Visé à l'instar du sénateur Serge Dassault, maire de la ville de 1995 à 2009, Jean-Pierre Bechter estime que la plainte déposée contre lui le 3 janvier et rendue publique lundi, n'est que «l'aboutissement d'une tentative d'extorsion de fonds, procède d'une violation caractérisée du secret de l'instruction et constitue une dénonciation calomnieuse», selon sa propre plainte déposée à Evry par son avocat, Me Sébastien Schapira.
Stratagème
Pour Jean-Pierre Bechter et son conseil, la plainte déposée par Fatah Hou, un homme victime d'une tentative d'assassinat en février 2013, sur fond de soupçon d'achat de votes à Corbeil-Essonnes, «procède d'une instrumentalisation de la justice et de la volonté de contourner les juges naturels de ce dossier» en reprenant «in extenso sur plus de 10 pages des cotes du dossier d'instruction» sur cette tentative d'assassinat.
La lecture de celles-ci, réalisées sur la base d’écoutes téléphoniques, ont poussé Fatah Hou à porter plainte car il soupçonne Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, le responsable du service des sports de Corbeil et un diplomate marocain, d’avoir pris part à l’élaboration d’un stratagème en vue d’organiser son arrestation et