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Fioraso voit les jeunes diplomés trop beaux

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La ministre de l'Enseignement supérieur s'emballe sur les chances d'insertion professionnelle des diplômés de l'université.
publié le 9 janvier 2014 à 18h26

«Un diplômé de l’enseignement supérieur a entre 90% et 97% de chances d’être inséré professionnellement durablement. [...] Même dans les sciences humaines et sociales.»

Geneviève Fioraso ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le 3 janvier sur i­Télé.

INTOX. Non, l'université n'est pas déconnectée de l'emploi. Comme Valérie Pécresse avant elle, la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, défend une université qui pense aux débouchés professionnels. Et elle s'est trouvé un appui : une enquête sur les diplômés 2010, publiée en décembre par son ministère, dont les résultats «montrent un taux d'insertion élevé des diplômés des universités», et où l'on trouve près de deux étudiants français sur trois. Exemple la semaine dernière sur i-Télé, où la ministre a mêlé cette enquête à une étude de l'OCDE, «Regards sur l'éducation». «Cette étude de l'OCDE dit qu'un diplômé de l'enseignement supérieur, quelqu'un qui sort de l'université avec un diplôme bac+5, a entre 90% et 97% de chances d'être inséré professionnellement durablement, avec un contrat durable. Donc, vous voyez, ça ne correspond pas aux a priori que l'on peut avoir. Même dans les sciences humaines et sociales, dans les disciplines où l'on croit apparemment que c'est plus difficile.»

DESINTOX. A trop vouloir vanter les mérites de l'université, Geneviève Fioraso s'est mélangé les pinceaux. Dans tout ce qu'elle d