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Libération

Les vœux de politique générale du président Bartolone

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publié le 9 janvier 2014 à 21h36

A l'écouter, difficile de deviner que c'est le président de l'Assemblée nationale qui s'exprime. Planté sur ses deux jambes dans un costume ajusté, Claude Bartolone a présenté hier ses vœux à la presse, à l'hôtel de Lassay. Mais il a choisi de prononcer un quasi-discours de politique générale. Et donc de premier ministrable. Il n'a ainsi mentionné «l'Assemblée nationale, cœur battant de la démocratie» qu'à la toute fin de son speech. Et n'a pas évoqué le travail parlementaire, les grandes réformes passées ou à venir, ou encore le vote par l'Assemblée du non-cumul des mandats. Il n'a pas plus parlé de la «maison de verre», terme qu'il affectionne pour désigner le Palais-Bourbon. Loin de la tambouille législative ou des débats de l'hémicycle, Bartolone a pris de la hauteur. Il s'est offert quelques incantations, à coups de «nouveau monde», de «mission historique» ou de «pacte républicain», invitant la majorité à adopter un «esprit de conquête»…

«Je dois vous dire que je ne supporte plus les discours de lamentation et l'astrologie du grand désastre national», a-t-il confié, appelant à un sursaut… de confiance en soi. «Bon sang, la France, ce n'est pas rien!» s'est-il exclamé, relevant la fierté d'appartenir à «un géant économique», «agricole», «maritime», «intellectuel et scientifique», «culturel», etc. Bartolone en a aussi appelé à un «nouveau patrio