Que reste-t-il aujourd'hui de la vie privée d'un président ? C'est la principale question que posent les «révélations» du magazine people Closer quant à une relation présumée de François Hollande avec une actrice. Le débat n'est pas nouveau, il a existé sous François Mitterrand et Nicolas Sarkozy - pour ne citer qu'eux. Mais dans un monde où le concept d'information est de plus en plus vague, et où tout est répercuté à outrance sur les sites web et par les chaînes en continu, il devient impératif de s'interroger au plus près sur l'immixtion de la sphère privée dans la sphère publique.
Ecume. Tout d'abord - peut-être parce c'est le plus simple -, il convient de poser quelques principes. «L'enquête» mise à la une par Closer relève évidemment de la vie privée, et tombe sous le coup de la loi française sur la protection de cette même vie privée. On ne peut que regretter qu'un média dépêche des photographes pour aller espionner un homme d'Etat quand il sort d'un appartement ou d'ailleurs. Le public français n'a pas à connaître la vie personnelle de ses élus, tant que celle-ci n'a pas une conséquence directe et établie sur leur exercice du pouvoir. Et il va de soi que le rôle de Libération n'est pas de surfer sur l'écume de «l'affaire pressentie» avec pour unique objec