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Italie : l’exception Berlusconi qui confirme la règle du retrait

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Veronica Lario et Slivio Berlusconi en 2004. (Photo Vincenzo Pinto. AFP)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 13 janvier 2014 à 21h36

Il y aurait eu Maria, Nicole, Mariastella, mais aussi Michela, Vittoria ou Manuela. Sans compter Patrizia et la sulfureuse Ruby. La liste des maîtresses présumées de l’ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, 77 ans, n’est plus mise à jour. Depuis que le Cavaliere s’est mis en ménage avec Francesca Pascale, d’environ cinquante ans sa cadette, laquelle le suit dans tous ses déplacements. A la différence de son ex-femme Veronica Lario qui, comme toutes les épouses des autres Premiers ministres italiens (y compris celle de l’actuel, Enrico Letta), s’est pratiquement toujours tenue en retrait.

Institutionnellement, les premières dames transalpines n'exercent aucune fonction. Et n'ont ni secrétariat ni bureau à leur disposition. Durant le demi-siècle où, après 1945, la démocratie-chrétienne a pratiquement monopolisé la présidence du Conseil, les Italiens ont parfois ignoré jusqu'à leur visage. Arrivé une première fois au pouvoir en 1994, Berlusconi souhaitait rompre la tradition et s'afficher en public avec Veronica, sa seconde épouse. C'est ainsi qu'il reçut en couple et en grande pompe Bill Clinton lors du G7 de Naples. Mais, indépendante et préférant s'occuper de ses enfants, celle-ci a ensuite refusé toute apparition officielle. Jusqu'à son retour avec fracas en 2007, lorsqu'elle exige des «excuses publiques» du Premier ministre. Celui-ci venait de lancer publiquement à une jeune et explosive députée de son parti : «Si je n'étais pas marié, je t'épouserais t