Ils le concèdent avec une facilité déconcertante. Ministres et conseillers ont passé le week-end à parler des révélations sur la vie privée du Président. Mais entre eux. Pas question que ces supputations dépassent le cadre de leur entourage - et encore moins qu'elles atteignent l'Elysée. François Hollande «aime quand même se compliquer la vie», ose un ministre tout en évoquant une «situation d'une banalité humaine absolue».
«Il n'est pas secret, il est pudique», analyse en écho une de ses collègues, dressant un parallèle avec les informations sur son opération bénigne de la prostate, sorties en décembre : «Il a une espèce d'indifférence sur ces sujets-là - si ça se sait, ça se sait - qui est compatible avec son extrême pudeur. Il est du genre à dire : "Et après ?"»
L'un des invités du déplacement de Hollande à Toulouse jeudi, quand commençaient à affleurer les rumeurs de sa liaison avec l'actrice Julie Gayet, parle même d'un «homme totalement libéré», sans savoir, a posteriori, si cela était dû à son «coming out social-libéral» ou au reste.
Dans les cabinets ministériels, à quelques heures de la conférence de presse semestrielle du chef de l'Etat, on échafaude des scénarios encore plus alambiqués qu'aux grandes heures de l'affaire Cahuzac. «C'est pire que les rumeurs de remaniement. Là, tout le monde se parle mais personne ne sait rien, tout le monde a des théories mais personne n'a d'info», glisse un conseiller. Vu