Proche du ministre Benoît Hamon, Guillaume Balas, le responsable du courant socialiste «Un monde d’avance» (une vingtaine de députés) reste très circonspect sur le «pacte de responsabilité» détaillé mardi par Hollande
Etes-vous prêt à soutenir ce «pacte de responsabilité» détaillé aujourd’hui par François Hollande?
Malheureusement, le chef de l’Etat ne compte pas remettre en cause le principe des traités européens qui font de l’austérité et de la baisse de la dépense publique en Europe l’alpha et l’oméga des politiques sur le continent. Or l’investissement public peut permettre à l’investissement privé de se développer comme on le constate dans d’autres pays. François Hollande nous propose donc un calibrage économique centré sur l’offre. Dont acte. Il est le Président élu par les Français. Après, même si nous ne sommes pas d’accord, que fait-on? On reste dans notre coin à râler? Non. Notre courant sera un acteur du débat. Utile, notamment sur les contreparties.
Qu’attendez-vous?
Nous voulons que le Parlement puisse, dès le début, jouer tout son rôle sur le texte de loi. Qu’on ne nous refasse pas le coup de l’accord national interprofessionnel (ANI)! On ne peut pas dire aux parlementaires qu’ils n’ont le droit de toucher au texte qu’à la marge… Ensuite, nous serons attentifs aux demandes en termes de nombre d’emplois, de qualité – nous voulons un maximum de CDI – aux gestes qui seront faits en termes de rémunération. Nous sommes rassurés sur une première chose: les négociations se feront par branches et non par entreprises. Enfin, nous serons fermes sur les investissements: pour bénéficier de