«Manque de charisme, d’autorité, de stature, on connaît les faiblesses de ce président. Elles étaient toujours patentes, hier, mais François Hollande a une force qui les compense, une immense force faite de ténacité, de cohérence et d’une vision historique de sa tâche.

«Très loin de sondages qui ne semblent guère l'impressionner, il veut redonner à la France un "destin qui corresponde à son histoire". C'est une vaste ambition pour un pays qui ne croit plus en lui-même, mais François Hollande s'y est attelé avec trois objectifs auxquels il est constamment revenu lors de cette conférence de presse.

«Le premier est de redonner une force à l'industrie française en lui redonnant des "marges" lui permettant d'investir et d'embaucher. Social-démocratie ? Social-libéralisme ? On sent bien qu'il se contrefiche de ces étiquettes et n'a qu'une chose en tête : maintenir et élargir l'influence internationale de la France en en refaisant une économie dynamique, créatrice d'emplois et à même de lui éviter de reculer dans le monde.

«Son deuxième objectif est d'assurer la présence de la France dans ses zones d'influence traditionnelles. D'où les interventions au Mali et en Centrafrique (lire page 5) qui sont également, et tout autant, destinées à esquisser ce que devrait être une politique de l'Europe vis-à-vis de ses marches.

«Et puis enfin, il y a surtout, avant tout, l'Europe, qui est "l'avenir de la France comme la France est l'avenir de l'Europe".

«Jamais