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Libération

L’opposition déroutée par les mots du Président

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Tandis que la droite dure dénonce une «entourloupe», d’autres saluent un «changement bienvenu».
publié le 15 janvier 2014 à 21h46

Comment s'opposer quand on est d'accord ? Depuis mardi soir, l'UMP se déchire sur cette question kafkaïenne. Avec Jean-François Copé et Xavier Bertrand, les tenants d'une opposition pure et dure n'ont pas de mots assez définitifs pour dénoncer ce «pacte», dernière «entourloupe» d'un président «aux abois». A l'inverse, Jean-Pierre Raffarin, François Baroin, Bruno Le Maire et François Fillon jugent, comme le centriste Jean-Louis Borloo, que les propositions du chef de l'Etat vont dans la bonne direction et que cela doit être dit. Dans l'hypothèse, selon eux très improbable, où il serait mis en place, ces élus voient mal comment s'opposer au pacte de responsabilité.

Ceux qui disent du bien. Hier matin, le bureau politique de l'UMP a été l'occasion d'une sèche explication. Le sénateur Philippe Marini a violemment critiqué les déclarations de Baroin, lequel avait estimé sur Europe 1 qu'il ne pouvait «qu'accompagner la démarche» d'un président qui avait manifestement «pris conscience d'une réalité économique qui s'impose à tous». Marini juge ces propos «indignes» et ne s'explique pas qu'un ancien ministre des Finances ait ainsi «la faiblesse de croire à un tournant social-libéral». Copé ne pouvait pas manquer l'occasion qui lui était offerte de dénoncer ceux qui disent «du bien du camp d'en face pour monter dans les sondages». Selon son habitude, le président de l'UMP s'adr