Est-ce une nouvelle carte administrative de la France qui se dessine ? Ou plutôt une nouvelle façon de l'administrer ? En évoquant pêle-mêle, mardi au cours de sa conférence de presse, «le nombre des régions qui peut évoluer», l'avenir des départements «à redéfinir» dans les zones métropolitaines, les structures «qu'il faut simplifier» et les «dotations des collectivités locales qui devront être modulées selon les efforts d'intégration», François Hollande a enflammé le débat sur la décentralisation plus efficacement en dix minutes que ne l'ont fait des mois de concertation autour de la réforme en cours.
Y a-t-il trop de régions en France ? Dès le lendemain de la conférence, le député (PS) Thierry Mandon, qui copilote la mission sur la simplification, préconisait un passage de 22 à 15 régions. Ce chiffre avait déjà été évoqué en 2009 dans un rapport et dès cette époque, on évoquait la fusion des deux Normandies, le rapprochement de l'Alsace et de la Lorraine, un mariage Bourgogne - Franche-Comté ou encore Auvergne - Rhône-Alpes. Mais les rapporteurs s'étaient bien gardés de tracer des frontières. Le sujet est explosif : l'échec du référendum sur la fusion des deux départements alsaciens, l'année dernière, a montré le danger du sujet. Aussi, même après les déclarations présidentielles, il n'est pas question pour le gouvernem