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Libération

L’énorme machinerie d’un Paris métropole

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Grand Paris, en chantierdossier
Une fusion renforcerait le partage des richesses entre les départements de la petite couronne.
publié le 16 janvier 2014 à 21h36

«Si vous voulez une réaction de joie…» ; «c'est presque trop beau…» De qui, ces messages de bonheur ? Du sénateur (UMP) Philippe Dallier et du député (PS) Alexis Bachelay, militants forcenés de la disparition des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les trois voisins de Paris. Le premier réclamait depuis 2008 leur fusion avec Paris dans un département unique. Il l'avait exposée dans un rapport parlementaire qui avait fait grand bruit. Le second a obtenu, durant la discussion de la loi métropoles, fin 2013, que la question soit mise à l'étude. Et voilà qu'hier, le Premier ministre se dit favorable «à la suppression des départements» de la petite couronne. Les deux n'en espéraient pas tant.

«De force». Pourquoi voudrait-on en finir avec les départements parisiens ? Pour répartir un peu mieux la richesse. Les Hauts-de-Seine et Paris sont prospères mais pas le Val-de-Marne et encore moins la Seine-Saint-Denis. Dans la région la plus productive de France, le potentiel fiscal par habitant des communes va de 1 (Sevran, 93) à 20 (Puteaux, 92). D'où l'idée de mettre en commun une partie de la richesse via une intercommunalité du Grand Paris. La suppression des départements renforcerait cette péréquation.

L’an dernier à la même époque, le gouvernement envisageait un tranquille achèvement des intercommunalités autour de la capitale, qui se seraient elles-mêmes regroupées en une collectivité d’un genr