Et si François, Julie et Valérie, c’était moi ? En une semaine, l’affaire Hollande-Gayet-Trierweiler a enfoncé encore un peu plus la frontière entre vie privée et vie publique chez les politiques. Le «Closergate» interroge également chacun sur son droit et sa capacité à préserver son intimité, comme sur ses propres contradictions et pratiques en la matière.
Mais revenons à celui dont les turbulences conjugales font la une de la presse : François Hollande, homme public connu de tous mais individu resté secret et pudique sur ses goûts personnels - hormis sa gourmandise trahie par sa physionomie et son amour du ballon rond. Mardi à l'Elysée, lors de sa conférence de presse, le président de la République s'est borné à réaffirmer sa doctrine personnelle : «Les affaires privées se règlent en privé.» Concédant simplement les «moments douloureux» qu'il traverse avec Valérie Trierweiler et le repos pris à l'hôpital par sa compagne. Et s'engageant à clarifier le statut de la première dame avant son voyage officiel aux Etats-Unis, le 11 février. Loin du «avec Carla, c'est du sérieux» de Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux à la presse en janvier 2008 sous les mêmes ors de l'Elysée. Sarkozy qui, sous couvert de transparence décomplexée, sombrait dans un exhibitionnisme narcissique.
Pudibonderies
Aujourd'hui, le «circulez, il n'y a rien à voir» hollandais, dans la bouche d'un président en exercice, sonne comme un vœu pieux. Notamment après dix ans d'hypersarkozysme, dont Hollande