La gauche marseillaise empile les accords. Pour arriver la plus soudée possible aux prochaines municipales face au maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin, elle multiplie pansements et agrafes, sans balayer toutes les divisions. Après la primaire de l’automne, qui a permis au PS de se ranger derrière Patrick Mennucci, ce dernier semble sur le point d’obtenir le ralliement d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) avant le premier tour.
Les militants écologistes en débattront ce week-end, mais leur leader marseillais, le député européen Karim Zéribi, s'est déjà mis d'accord avec Mennucci. «Aujourd'hui, c'est du 50-50 selon moi», dit-il. Si Zéribi se la joue modeste, ses adversaires pensent qu'avec les militants qu'il a fait entrer et qui votent ce qu'il leur demande, il tient suffisamment le parti. Lui se contente de répéter que ces derniers «trancheront en AG», après avoir défendu les vertus d'un accord avec le PS, sur lequel il ne s'attarde pas.
«C'est dans l'intérêt de tout le monde, estime de son côté Mennucci. Plus notre score sera au premier tour proche de celui de l'UMP, loin devant le FN, et plus la dynamique sera forte au second tour.» Le député PS relève les nombreuses «proximités» de leurs programmes sur la «gouvernance», la fin du clientélisme, le développement des modes de déplacement doux, etc. Zéribi et lui se sont aussi mis d'accord sur des postes réservés. Ils se sont déjà vus plusieurs fois, et une longue discussio