S'il fallait une illustration de la difficulté de faire naître une démocratie européenne, on l'a trouvée mardi soir salle Jean-Dame, dans le IIe arrondissement de Paris. Les écologistes y ont organisé un débat entre leurs quatre candidats à la candidature pour la présidence de la Commission européenne : deux Allemandes (Rebecca Harms et Franziska Keller), une Italienne (Monica Frassoni) et un Français (José Bové). Une «primaire ouverte» aux sympathisants écologistes dans toute l'Europe – pas besoin d'être membre d'un parti – mise sur pied par le Parti vert européen pour désigner les deux têtes d'affiches écologistes. Deux candidats qui iront de meetings en meetings dans les capitales européennes avant le scrutin de mai. Une première. Le vote en ligne est ouvert jusqu'à mardi. Dans l'indifférence médiatique…
Pour qui a vécu la rude bataille Eva Joly - Nicolas Hulot en 2011 pour désigner le candidat écologiste français à la présidentielle de 2012, le contraste est saisissant. En 2012, petites phrases et attaques contre un Hulot désigné comme «candidat des sondages» se succédaient, une forte présence médiatique relayant les déchirures écol