Le Parlement a définitivement adopté mercredi l’interdiction du cumul d’un mandat parlementaire et d’une fonction exécutive locale. Près de 60% des députés et sénateurs sont concernés par ce texte qui ne doit entrer en vigueur qu’en 2017, avec le prochain renouvellement de l’Assemblée nationale.
«Jamais vous ne reviendrez sur cette loi qui est considérée par une immense majorité de Français comme un grand progrès» , s'est exclamé le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se tournant vers l'opposition et les 240 maires, de gauche comme de droite, qui siègent au Palais Bourbon. Selon le gouvernement, ce texte aura le mérite de favoriser le rajeunissement et le renouvellement du personnel politique tout en permettant aux parlementaires de travailler «à plein temps».
Dans leur écrasante majorité, les députés de droite considèrent que cette réforme contribuera surtout à faire émerger une génération d’apparatchiks, des députés hors-sol désignés par les partis politiques. L’UMP jure que cette loi sera abrogée dès 2017. Jean-François Copé, député et maire de Meaux, l’a répété mercredi devant le bureau politique de l’UMP : en cas d’alternance, le cumul sera de nouveau autorisé, sauf peut-être pour les très grandes villes.
Cette restauration devrait toutefois s'accompagner d'une modernisation de la vie politique. Jean-François Copé propose notamment d'imposer, par référendum, la fusion des élus départementaux et régionaux ainsi que la réduction à de 577 à 400 du nombre de