Belles paroles, reculades et procrastination. Voici le résumé de la «politique environnementale» du gouvernement, tant le cap est flou et les deux têtes de l’exécutif peu motivées.
Energie et climat
Après neuf mois de «débat national» sur la transition énergétique censée, dixit François Hollande, «conduire à une société sobre en carbone à l'horizon 2050» et «faire de la France la nation de l'excellence environnementale», le projet de loi du même nom se fait désirer. Promis pour l'été 2013, il l'est désormais pour ce printemps, avec un vote à la fin de l'année, au mieux. Sans doute car l'énergie est un sujet ultra-explosif. Surtout le nucléaire, au cœur de l'accord entre PS et EE-LV de la fin 2011. Où en est la promesse du candidat Hollande de baisser la part de l'atome dans la production d'électricité à 50% d'ici 2025, contre 75% aujourd'hui ? Nulle part. Alors que la vie des centrales pourrait être prolongée de dix ans (à cinquante ans), l'arrêt définitif de celle de Fessenheim (Haut-Rhin) n'est pas prévu avant «fin 2016», pour un «engagement de son démantèlement en 2018-2019». Certes, pour tenir ce calendrier, le gouvernement envisage d'invoquer un motif politique - pour l'instant seuls l'Autorité de sûreté nucléaire et EDF peuvent fermer un réacteur pour raison de sécurité ou d'économie. Mais même en mettant vite Fessenheim à la retraite, il serait difficile d'atteindre la cible des 50%. Car l'EPR de Flamanvil