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décryptage

«Jour de colère», un pot bien pourri

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La manifestation anti-Hollande de dimanche réunira des extrémistes en tout genre.
A Paris, le 19 janvier, sur le parcours de la manifestation anti-IVG. (Photo Vincent Nguyen. Rivapress)
publié le 24 janvier 2014 à 21h16

Comme un air de Tea Party. La manifestation qui doit se tenir dimanche à Paris, à l'appel de l'obscur collectif Jour de colère est un objet protéiforme, pot-pourri des radicalités borderline du moment. Une cour des miracles aux revendications disparates et aux relents souvent nauséabonds. Avec une tête de turc commune : François Hollande, dont ils demandent la démission. «Jour de colère intrigue. Pour certains, il dérange. Pour nous, c'est bon signe», veulent croire les animateurs de ce mouvement, qui assure fédérer près de 60 organisations dans un casting hétéroclite. Derrière ce mot d'ordre : «Français en colère, Hollande dégage.»

Qui appelle à manifester ?

Aucun syndicat ou parti politique, mais une multitude de groupuscules, souvent inconnus. Depuis sa création à cet automne, Jour de colère - dont la page Facebook compte près de 30 000 inscrits - se revendique «apolitique» et «entièrement citoyen». Et cultive l'anonymat de ses animateurs, dont seuls les prénoms ont droit de cité.

En tête de pont - même si elle s'en défend -, on retrouve Béatrice Bourges, l'égérie du Printemps français, la frange la plus ultra de la Manif pour tous - organisation qui, elle, ne figure pas dans la liste des participants. Cette pasionaria anti-avortement et son Collectif pour l'enfant défileront aux côtés de partisans de Dieudonné. «L'humoriste» plusieurs fois condamné pour ses propos antisémites (lire aussi