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Récit

Avec la primaire, l’UMP crée un bourreau politique contre Nicolas Sarkozy

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Les ténors du parti se sont mis d’accord pour entraver le retour de l’ex-président en vue de 2017.
François Fillon et Jean-François Copé, lors du conseil national de l'UMP, samedi à Paris. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 26 janvier 2014 à 20h46

Sous couvert de fête de famille et de réconciliation, la droite a discrètement engagé, samedi, le processus de l'élection primaire pour choisir son candidat à la prochaine élection présidentielle. Marginalisés à la tête du parti d'opposition, les sarkozystes n'ont pu que laisser faire, regardant défiler, à la tribune du conseil national de l'UMP, les prétendants pour 2017. C'était à qui célébrerait avec le plus d'emphase ce rassemblement. «Assez de divisions ! Nous devons être unis pour la reconquête et la victoire», s'est écrié Bruno Le Maire ; «Nous n'avons plus le droit de nous diviser, je serai un militant de l'unité», a juré Xavier Bertrand…

Après lui, François Fillon a plus sobrement affirmé qu'il fallait aller «droit devant», car «l'intérêt national nous commande d'être solidaires». Et le président du parti, Jean-François Copé, triomphal, proclamait la bonne nouvelle dans son discours de clôture : «Fini de voir l'UMP brocardée, humiliée, divisée ! Tout cela est derrière nous. Nous sommes prêts. Prêts à gagner tous les combats pour la France !»

L’UMP avait convoqué, samedi à Paris, son conseil national, le parlement du parti, pour faire valider par la base le renouvellement de son bureau politique et les investitures aux prochaines élections. A l’exception d’Alain Juppé, Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, retenus par leurs campagnes municipales, tous les dirigeants de la droite ont fait acte de présence ; parfois