Ce livre a été écrit avant que le nom de Dieudonné occupe la scène politique française. Journaliste à La Chaîne parlementaire (LCP), à Radio J et collaborateur du Canard enchaîné, Frédéric Haziza est la cible d'une violence moderne : haine, injures et menaces sur le Web. Pour avoir refusé d'inviter sur LCP le pape du nouvel antisémitisme, Alain Soral. Frédéric Haziza aurait pu porter plainte pour ce genre d'ignominie sur Twitter : «Je pense avoir retrouvé votre grand-père mort à Auschwitz. En effet, un vide-greniers m'a permis d'acquérir une vieille lampe de chevet de marque allemande pourvue d'un abat-jour en cuir.» Accusé aussi de mensonge par les obsédés de la négation de l'Holocauste, il a dû aussi préciser que Majloch Lancner, son grand-père maternel, était mort à Auschwitz le 7 juillet 1942. Mais, journaliste, il a cherché à comprendre qui sont ces gens, comment ces idéologies peuvent se répandre à la vitesse de dizaines de milliers de tweets : il a fait une enquête passionnante et inquiétante.
Dans Vol au-dessus d'un nid de fachos, on voit les groupuscules néonazis s'allier avec différentes mouvances, le «brun» des nostalgiques de Hitler, le «vert» des islamo-salafistes et le «rouge» de la dérive d'extrême gauche (au nom de l'«antisionisme»). Grâce au Net et à la crise, ils sortent de leur niche et infectent un public plus large, en France et en Europe. Trois hommes sont au centre de ce nouveau fascisme à l