Ce serait une première en France. Et un coup de tonnerre dans le paysage politique national. Les socialistes grenoblois peuvent-ils perdre la mairie au profit du rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes de la liste «Grenoble pour tous» ? «Aujourd'hui, l'attention se porte plutôt sur la bascule des villes de gauche à droite ou de droite à gauche. Mais, à Grenoble, on offre la possibilité d'une autre forme d'alternance. Grenoble est la grande ville qui peut basculer vers l'écologie politique», assure Eric Piolle, tête de liste Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) de ce rassemblement. Qui comprend également le Parti de gauche (PG), l'Ades (Association écologiste historique locale), le Réseau citoyen, les Alternatifs et des représentants de la société civile. «Le mouvement que nous incarnons peut gagner», veut aussi croire Elisa Martin, porte-parole de la liste Grenoble une ville pour tous, et membre de la direction nationale du PG.
Au-delà de l'optimisme obligé de tout candidat à une élection, la suprématie socialiste sur la capitale des Alpes pourrait bien être chahutée pour la première fois depuis que Michel Destot en est devenu maire, en 1995. Politologue et enseignant à Sciences-Po Grenoble, Simon Labouret estime, lui aussi, que les candidats de ce rassemblement «ont une fenêtre ouverte devant eux» (lire page ci-contre).
Dans cette ville universitaire très tournée vers les nouvelles technologies, la gauche bénéficie d’un