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portrait

Charles Beigbeder, pari sur lui-même

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Frère de l’écrivain, l’entrepreneur libéral et catho fait sécession à droite, dans l’espoir d’exister sur la scène parisienne.
Charles Beigbeder, le 13 janvier à Paris. (Photo Jérôme Bonnet)
publié le 27 janvier 2014 à 17h06

Signe germanopratin de la révolte ? En ce début d'année, Charles Beigbeder a calqué son look sur celui du médiatique essayiste Bernard-Henri Lévy. En plus BCBG, on ne se refait pas. Costume noir sur chemise blanche (boutonnée), brushing flouté. Ni boutons de manchette ni cravate. A son poignet, une Ice Watch au bracelet de plastique rouge flashy, «cadeau d'une amie», a remplacé la Rolex, que trois individus «très bien habillés», lui ont soutirée «façon prestidigitateur»,à la sortie d'une boîte de nuit. L'entrepreneur qui vient d'être suspendu de l'UMP pour dissidence parisienne raconte l'anecdote sans agressivité, presque gêné au souvenir de pickpockets «un peu bronzés». L'électorat potentiel de ce catholique ultralibéral l'autoriserait à sortie plus violente. Mais ni la sécurité ni l'immigration ne sont ses thèmes de prédilection. «En tant que chrétien, on doit accueillir son prochain ; seulement, il faut des règles du jeu qui permettent à chacun de vivre dignement», dit-il sous l'œil de l'ex-pape Benoît XVI, en photo sur l'étagère.

De la politique, Beigbeder découvre à l'orée de la cinquantaine qu'elle est «un rapport de forces permanent». La vie en groupe et ses compromis, le chef de file de la petite liste Paris libéré, montée sur un coup de sang, ne connaissait pas bien. Il n'a jamais pratiqué de sport collectif. De sport tout court d'ailleurs, hormis le ski et la marche à pied, près de Megève. En invité de ses beaux-