Une enquête a été ouverte à Paris sur le financement d'un meeting de Nicolas Sarkozy, à Toulon en 2011, qui est l'une des réunions épinglées par le Conseil constitutionnel pour justifier le rejet de son compte de la campagne 2012, a indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier. Lancée début octobre, cette enquête préliminaire a fait suite à un courrier adressé l'été dernier par le militant écologiste grenoblois Raymond Avrillier, qui dénonçait de possibles faits de «détournement de fonds publics» en marge de la campagne présidentielle 2012 de l'ancien chef de l'Etat.
Le meeting au cœur de l'enquête a eu lieu le 1er décembre 2011 à Toulon, cinq mois avant la présidentielle. Devant 5 000 personnes, le président Sarkozy s'était employé à conjurer la «peur» de la crise économique. Il ne briguait pas encore officiellement un second mandat, puisqu'il avait attendu la mi-février 2012 pour formaliser cette candidature. Dans son compte de campagne, Nicolas Sarkozy n'avait pas inscrit un seul euro dépensé avant cette entrée en lice officielle dans la course à l'Elysée. Ceci avait été épinglé en décembre 2012 par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) en rejetant les comptes de Nicolas Sarkozy.
La CNCCFP avait été suivie dans son analyse quelques mois plus tard par le Conseil constitutionnel, en ce qu