Le président français François Hollande s’est efforcé lundi de désamorcer les craintes que pourrait susciter l’éventualité d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE), en assurant que les Français seraient consultés par référendum sur la question.
«Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté», a déclaré François Hollande à Ankara lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül, au premier jour de sa visite d'Etat en Turquie.
François Hollande, en fait, n’a pas vraiment le choix : le référendum est la règle en matière de ratification de traité d'adhésion. En 2008, Nicolas Sarkozy avait souhaité rendre au Président cette prérogative, ce que le congrès (réunissant l’Assemblée et le Sénat) n'avait pas accepté. Mais une soupape de sûreté a alors été introduite : si 3/5 des députés et 3/5 des sénateurs le demandent, le traité d’adhésion sera adopté par un congrès, encore une fois à la majorité des 3/5 des présents.