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analyse

Pour NKM, la désunion fait la force

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A Paris, l’UMP suppute que les dissidents vont ratisser large au premier tour et se rallier au second.
NKM, en décembre à la gare du Nord. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 27 janvier 2014 à 20h36

A deux mois des élections municipales, la droite parisienne ressemble à un jeu de cartes éparpillé, avec une vingtaine de dissidents dans tous les coins. Plus personne ne s'y retrouve. A l'UMP, où on avait commencé à suspendre les fautifs un par un, on a arrêté le décompte. Et, chez Nathalie Kosciusko-Morizet, on désespère de mettre de l'ordre : «Tous des dingues», soupire un conseiller de la candidate. «Copé et Fillon ont essayé de nous aider, mais ça n'a pas marché…»

L'air assez débordé, il trimballe une chemise de carton intitulée «listes» bourrée de flèches, de gribouillis et de noms raturés. Alors que les troupes d'Anne Hidalgo sont en ordre de marche depuis octobre, celles de NKM jouent encore aux chaises musicales. Dans le XIIe arrondissement, Franck Margain, que NKM veut placer en numéro 4, bouscule un agencement déjà péniblement élaboré. Mardi dernier, ce fut un psychodrame dans le VIIIe, arrondissement pourtant «de confort». Il a fallu changer in extremis la tête de liste, victime d'un burn-out politique, et nommer une inconnue pour conduire la «liste officielle». A distinguer des listes «alternatives de droite», au nombre de deux dans cet arrondissement. Comme dans le VIIe ou le XVe.

A droite, beaucoup protestent contre «le désordre». Surtout ceux qui y contribuent : «NKM ne tient plus rien. Elle n'a aucune prise sur les barons. Elle est l'otage de Claude Goasguen, Philippe