Christophe Najdovski en convient lui-même, il n'est pas l'homme des petites phrases. A 44 ans, le candidat des écologistes à la mairie de Paris a mangé sa soupe de la politique politicienne. «Plusieurs fois, on m'a dit : "Si tu veux exister dans la campagne, il faut que tu cognes." Mais voilà je ne suis pas un cogneur.» Peu importe, donc, le manque de visibilité politique, l'écologiste veut se concentrer sur le fond. «J'ai l'habitude de dire que certains aboient et la caravane passe.» Mercredi soir lors du premier débat télé de la campagne, il tentera de faire entendre sa voix entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo qui monopolisent jusqu'ici l'attention.
Longtemps la candidature de ce quadra discret, professeur de formation, a été handicapée par l'idée qu'il chauffait la place pour Cécile Duflot, au cas où celle-ci se déciderait à briguer l'Hôtel de ville. Au risque d'un faux départ. «Mais Cécile s'est rendu compte que ce n'était pas bien et a mis fin à cette ambiguïté», explique Denis Baupin, député Europe Ecologie-les Verts. Najdovski se retrouve donc enfin les mains libres, avec l'ambition de finir «premier homme» au premier round des municipales. Il ne s'agit pas tant de battre le Front national que de «choisir le degré d'écologie des politiques publiques à l'échelle pari