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A Boulogne-Billancourt, les UMP dos à dos

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Le maire, investi par Copé et Fillon pour les élections, affrontera un dissident que Juppé soutient.
Pierre-Christophe Baguet à la mairie de Boulogne-Billancourt. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 29 janvier 2014 à 21h36

Normalement, la réélection du maire UMP de Boulogne-Billancourt devrait être une formalité. La ville vote à droite à 70% et le sortant, Pierre-Christophe Baguet, peut se prévaloir du soutien de Jean-François Copé et de François Fillon, coprésidents de la commission d’investiture qui a validé la sienne.

Mais en matière électorale, Boulogne-Billancourt n’est pas une ville normale. Depuis plus de vingt ans, chaque scrutin réveille une guerre fratricide à droite. On ne compte plus les coups tordus et les trahisons. C’est que le fromage est appétissant : la plus grande commune d’Ile-de-France après Paris est un vivier prospère, riche en cadres et militants actifs. Le maire sortant doit faire face à un adversaire de son propre camp, Pierre-Mathieu Duhamel. Les deux hommes se faisaient déjà face en 2008 quand Baguet, soutenu par Sarkozy, avait nettement battu l’ancien maire Jean-Pierre Fourcade.

Il promet de faire au moins aussi bien en mars. Mais la bataille sera rude. Duhamel peut en effet compter sur le soutien actif d’Alain Juppé - dont il fut directeur de cabinet dans les années 80 - et du député UMP de Boulogne Thierry Solère.

Expert en dissidence, ce dernier avait battu aux législatives de 2012 le candidat officiel, Claude Guéant. Baguet, lui, avait renoncé à se présenter pour se consacrer exclusivement à Boulogne. Il mesure aujourd’hui combien le non-cumul peut affaiblir un élu local. Solère, probable premier adjoint en cas de victoire de Duhamel, a reçu mardi soir le soutien