A l'entendre, elle seule porte les valeurs de la gauche dans la campagne parisienne. Anne Hidalgo et les socialistes? «Comme François Hollande, elle a pris un tournant libéral. On n'a pas viré Sarko pour faire la même politique.» Ian Brossat et les communistes? Des sociaux-traitres: «Inaudibles, diluées, disparus des radars, depuis qu'ils ont fait alliance avec les socialistes à Paris.» La Gauche unitaire, autre composante du Front de Gauche? Depuis que Christian Picquet, élu parisien, a lui aussi rallié Anne Hidalgo début janvier, Danielle Simonnet l'a rayé de ses tablettes: «Il n'était rien, il est devenu moins que rien.»
La chef de file du Front de Gauche, ou ce qu'il en reste à Paris, élue du Parti de gauche du XXe arrondissement, n'est pas femme à mettre sa langue dans sa poche. Ce mercredi soir, elle essaiera de se faire entendre lors du premier débat télévisé de la campagne.
«Militantisme joyeux»
A défaut de faire une campagne visible, les deux candidates PS et UMP attirant toute la lumière, Danielle Simonnet monte le son. «Criées» dans le métro ou le tramway, opérations «Porteurs de paroles», «balades militantes», chacune de ses sorties publiques est un happening, une saynète, un appel au débat: «Le capitalisme qui tue la révolution prolétarienne et tout le blabla, ce n'est pas mon style, j