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Municipales

Au Pays basque, les stratégies électives des nationalistes

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L'apaisement de la situation côté espagnol donne de l'espace et des espoirs de percée aux deux partis basques.
par Patxi Berhouet
publié le 31 janvier 2014 à 7h17

On avait rarement vu ça de mémoire basque. De Bayonne à Mauléon, des élus UMP ou PS qui battent le pavé avec des nationalistes. «Le cas d'Aurore Martin et la demande d'une collectivité territoriale ont réuni tous les partis politiques à table», analyse Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale EE-LV. Depuis quelques années, des thèmes autrefois défendus uniquement par les abertzale (littéralement, les patriotes, mais plus généralement les nationalistes) sont aujourd'hui repris par tous. La plupart des programmes prônent désormais la défense de l'euskara (langue basque). Et les partis basques pourraient bien peser cette année sur les résultats des municipales et augmenter leur nombre d'élus. Décryptage.

Deux partis, treize maires

Les mouvements politiques basques se retrouvent politiquement autour de deux tendances. L’une, issue de la démocratie chrétienne, est représentée par le Parti national basque (PNB). L’autre, une coalition de gauche, se regroupe autour d’Euskal Herria Bai («Oui au Pays basque»).

Le PNB, centriste, se définit comme humaniste. «Nous prônons une économie au service de l'homme sans pour autant être contre le capitalisme, précise Gaxuxa Elhorga-Dargain, élue PNB à Saint-Jean-de-Luz. Nous sommes en faveur d'un capitalisme raisonné qui met en avant les entreprises coopératives.» Ce n'est pas le parti le