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Les élus se frottent à la transparence

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Loi . Les parlementaires avaient jusqu’à samedi pour rendre leurs déclarations de patrimoine et d’intérêt.
publié le 31 janvier 2014 à 20h56

Il y a ce député, jeune marié, dont le déjeuner est interrompu par trois coups de fil de son épouse aux prises avec ses feuilles d'impôt sur les cinq dernières années. Et ce socialiste qui demande ingénument si on doit «déclarer les bisous ou plus» quand sa compagne ne vit pas sous le même toit ni même dans sa circonscription. Ou encore ce parlementaire qui a vendu son unique bien (un appartement en Ile-de-France) l'an dernier et est aujourd'hui tout heureux, parce qu'il n'a «qu'une seule ligne à remplir et pas 17 pages inquisitoires».

«Galère». Le remplissage des déclarations de patrimoine et d'intérêt a occupé les élus cette semaine. Pour que personne ne manque à l'appel, le groupe socialiste a inondé ses députés de SMS afin de leur rappeler la date limite du 1er février, instaurée par les lois sur la transparence de la vie publique nées dans la foulée du scandale Cahuzac. Ministres et membres de cabinets ont dû, eux, réactualiser leurs déclarations d'il y a vingt mois. «C'est galère et ça peut mettre les conjoints mal à l'aise», concède Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, tout en défendant cette «avancée supplémentaire de la transparence».

Une partie des socialistes avait rué dans les brancards devant le projet de publication des déclarations de patrimoine. Sous la houlette du président de l'Assemblée, Claude Bartolone, dénonçant un risque de «démocratie paparazzi», les pa