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Parti pris

Valérie Pécresse attaque les aides aux transports pour les sans-papiers

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publié le 31 janvier 2014 à 20h56

Quelle mouche a piqué Valérie Pécresse, a priori pas une ultra de l'UMP ? Chiraquienne à la base, sarkozyste durant le dernier quinquennat et désormais filloniste la plupart du temps, la chef de file de l'UMP au conseil régional d'Ile-de-France a labouré vendredi les terres idéologiques du FN. Dans une interview au Parisien - Aujourd'hui en France, l'ancienne ministre a plaidé pour la fin des aides aux transports pour les étrangers titulaires de l'aide médicale de l'Etat (AME) - destinée aux étrangers en situation irrégulière en France depuis plus de trois mois et dont les ressources sont inférieures à 716 euros par mois pour une personne seule. En Ile-de-France, 167 000 personnes bénéficiaient de l'AME au premier trimestre 2013 et, selon la région, moins de 110 000 ont bénéficié « d'une réduction allant jusqu'à 75%».

Le président PS de la région, Jean-Paul Huchon, s'est dit «stupéfait» des déclarations de Pécresse, s'interrogeant : «Que reste-t-il de républicain ?» chez celle qui brigue sa succession en 2015.

A l'unisson, la gauche francilienne a dénoncé une entrée en campagne «nauséabonde» et une «extrême droitisation» de Pécresse. «Le fait que cette filloniste faisant figure de modérée au sein de son parti adopte un discours aussi droitier est plus qu'inquiétant», a souligné le président du groupe PS, Guillaume Balas.

Visiblement décidée - tout comme un nombre croissant de ses collègues UMP - à soig