On avait laissé Pape Diouf en novembre, dans une salle enfiévrée des quartiers Nord de Marseille. L'ancien président de l'OM venait prendre la température et n'était pas certain de s'engager aux municipales (lire Libérationdu 22 novembre). On l'a retrouvé hier candidat à la mairie, dans un hôtel luxueux de la corniche marseillaise. Un pupitre, aucunes notes, pour un discours un peu décousu expliquant son choix de partir en tête de liste. Face à lui, plus de journalistes que pour n'importe quel autre candidat marseillais.
Camisole. L'ancien postier puis journaliste devenu président de l'OM fascine. Lorsqu'il était venu, au printemps 2012, inaugurer la permanence de Patrick Mennucci, alors candidat PS aux législatives, ce dernier se réjouissait : «Vous avez vu l'accueil des gens ? Pape est quelqu'un d'extrêmement populaire ici !» Désormais tous deux briguent la mairie, et cela risque de compliquer les affaires de Mennucci. Jusqu'au bout, les socialistes ont cru que Diouf s'engagerait avec eux. Il avait failli, dès les primaires du PS, rejoindre Eugène Caselli, président de la communauté urbaine, mais cela ne s'était pas fait. Depuis, même François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont tenté de le convaincre, en vain. Diouf répète que les partis politiques sont une camisole. Qu'il se méfie des