Menu
Libération
récit

Laurent Cathala, seul maître à bord à Créteil

Article réservé aux abonnés
Le socialiste, pour qui la succession «viendra naturellement», brigue un septième mandat consécutif.
Laurent Cathala, le 29 janvier dans son bureau de Créteil, dont il est maire depuis 1977. (Photo Vincent Nguyen. Riva Press)
publié le 5 février 2014 à 21h36

Debout, droit comme un «i» dans son bureau de maire à Créteil, il pose face au photographe, une main sur son fauteuil. Tout d'un coup, comme s'il visualisait l'image, il s'écrie : «Ah, on va dire que je m'y accroche !» Ah bon ? Quelle idée ? Faut-il avoir l'esprit mal tourné alors que Laurent Cathala se représente, à 68 ans, pour un… septième mandat consécutif. Voilà trente-six ans qu'il dirige la principale ville du Val-de-Marne. Il assume cette longévité et balaye les critiques, sans éluder les questions. «Vous me parlez de cumul dans le temps, mais ça n'existe pas. Qu'est-ce que c'est ? Moi, je suis un maire durable - tiens, c'est un terme à la mode.»

«Injustice». Le socialiste reçoit au 11e étage de l'hôtel de ville, construit au début des années 70, un bâtiment moderne comme la ville. Son bureau surplombe Créteil, il en désigne les différents quartiers : le plan d'eau, la nouvelle aire de loisirs, le dernier HLM… Quand il y a pénétré pour la première fois, en 1977, il avait 31 ans, était infirmier à l'hôpital Henri-Mondor et syndicaliste. Il venait de battre le gaulliste Pierre Billote qui lui avait laissé les clés et un petit mot : «Bon courage.» «Cette mairie, je l'ai prise à la droite, pas comme mes petits camarades qui veulent moderniser la vie politique et attendent un héritage», tacle-t-il, pas tendre avec les rénovateurs.

Laurent Cathala n'a pas hésité, «pas un seul instant»,