En mars prochain, pas un électeur de la capitale n'aura à choisir entre des bulletins de vote «Anne Hidalgo» et «Nathalie Kosciusko-Morizet». Pas plus que les Marseillais n'arbitreront un match Patrick Mennucci-Jean-Claude Gaudin. Idem à Lyon entre Gérard Collomb et le candidat UMP, Michel Havard. Pourtant, des commentaires comme «Hidalgo creuse l'écart avec NKM» ou «Gaudin devant Mennucci au second tour» sur la base d'enquêtes d'opinion ponctuent la campagne. Un raccourci trompeur.
Difficile de réaliser (et de lire) des sondages sur les candidats qui s'affrontent dans les trois plus grandes villes de France puisqu'ils ne seront pas départagés par les électeurs eux-mêmes. Dans un communiqué en janvier, la commission des sondages a d'ailleurs souligné cet écueil, rappelant que pour ces trois cas, les résultats sont «recueillis selon des modalités qui ne correspondent pas à celles dans lesquelles se déroulera effectivement le scrutin». Comment les instituts tiennent-ils compte de ce mode particulier ? Ces sondages sont-ils pertinents à six semaines et demie des élections ? Explications.
Comment sont élus les maires de Paris, Lyon et Marseille ?
A Paris et Lyon, on vote par arrondissement, à Marseille par secteur (qui englobe deux arrondissements). Puis chaque arrondissement (ou secteur) envoie des représentants au conseil municipal, en fonction de son poids démograph