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Libération
Chronique «Ironiques»

«Balkany», saison 24

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(Caricature de Stefano Rossetti)
publié le 7 février 2014 à 20h36

Moi qui adore les séries sur la mafia comme les Sopranos, ou Romanzo criminale, je suis déçu par les dernières saisons des «Balkany». Les producteurs ont trop tiré sur la corde. Dans les premiers épisodes, il y existait une vraie fraîcheur, l'histoire de ces trois jeunes loups de la politique qui décident de se partager les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France, c'est truculent. L'angle de départ est très original parce que les héros ne sont pas des mafieux traditionnels, mais des politiciens. Qui plus est, les personnages sont super bien campés : vous avez le parrain, Charles Pasqua, fils de berger corse devenu président du conseil général du 92. Lui tire les ficelles, dirige tout en sous-main et ne se fait jamais attraper. Charly est toujours accompagné de Didier Schuller, un ancien énarque, une tronche qui dirige le cartel de Clichy, et du tandem Balkany-Sarkozy, deux immigrés hongrois, plus ou moins autodidactes, qui trustent Levallois et Neuilly. Contrairement à Schuller, Balka et Sarko ont un côté très bling-bling qui donne à la série son aspect comique.

Les premiers épisodes sont emprunts d'une véritable folie. Vu que dans les années 90, aucune loi n'encadre le financement des partis politiques, Pasqua et sa bande se gavent à tous les étages, il y a un petit côté les Ripoux à mourir de rire. Rien qu'en 1994, l'office HLM des Hauts-de-Seine réalise 4 milliards de francs de travaux, sur lesquels nos compères ponctionnent 5% pour f