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Balladur et Cie poursuivis par Karachi

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
Les juges demandent la saisine de la Cour de justice de la République pour entendre les ex-ministres.
publié le 7 février 2014 à 21h36

Nicolas Sarkozy n'en a peut-être pas fini avec l'affaire Karachi. Vendredi, les juges qui enquêtent sur le volet financier du dossier ont demandé la saisine de la Cour de justice de la République (CJR), pour que celle-ci poursuive les investigations sur Edouard Balladur, ancien Premier ministre, François Léotard, son ministre de la Défense, et ont évoqué le nom de l'ex-président de la République. A la fin de leur ordonnance de dessaisissement de 170 pages, les juges ont évoqué le cas de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget d'Edouard Balladur entre 1993 et 1995. «Il apparaît cependant, au vu des éléments recueillis par l'information, qu'il appartient à la Cour de justice de la République d'entendre Nicolas Sarkozy comme témoin assisté, ès qualités de ministre du Budget», écrivent-ils dans l'ordonnance, d'après une source judiciaire.

En clair, les charges ne sont pas suffisantes selon eux pour préconiser son renvoi. Mais il existe suffisamment d’éléments sur son éventuelle implication dans le financement occulte de la campagne de Balladur en 1995, pour nécessiter son audition. Les magistrats ne disent pas non plus que la CJR est obligée de l’entendre. Et quand bien même, cette instance, la seule habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, est libre de suivre ou non la position des juges d’instruction.

Armement. Dans le volet financier du dossier Karachi, les juges qui enquêt