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Analyse

Ayrault veut l’union pour le pacte de responsabilité

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publié le 10 février 2014 à 21h46

Mettre les troupes au carré et éviter une contamination de la grogne dans les rangs. La direction du Parti socialiste et Jean-Marc Ayrault ont lancé hier l'opération défense du «pacte de responsabilité» de François Hollande. Tout l'après-midi, avec un fond bleu et un slogan rose pour décor, les responsables de la majorité ont disserté sur le «compromis» économique annoncé en janvier par le Président. Ce «pacte» prévoit notamment la suppression des cotisations familiales pour les entreprises d'ici à 2017 en échange de contreparties d'embauches et de formation. Problème, souligne un député, «si beaucoup d'entre nous apprécient de voir le chef de l'Etat s'affirmer comme chef, sur le fond, on s'éloigne clairement des fondamentaux socialistes».

Avec ce séminaire, Harlem Désir avait souhaité replacer le PS dans le dispositif de la majorité. Ce fut surtout une tribune offerte aux mécontents, ravis de pouvoir enfin «débattre» avec Ayrault. Deux heures avant l'ouverture de cette réunion, tous les responsables de la gauche du parti ont publié un texte intitulé «Il n'y a pas qu'une seule politique possible». «Nous ne nous reconnaissons pas dans le discours qui tend à faire de la baisse des "charges" et du "coût du travail" la condition d'un retour à la croissance, écrivent-ils. La priorité accordée aux 50 milliards d'euros d'économies en trois ans nous fait craindre une réduction du périmètre d'intervention de l'Etat».