C’est la lutte d’un habile artisan de la politique contre le machinisme du renvoi d’ascenseur qui se joue à Levallois. Arnaud de Courson, conseiller général des Hauts-de-Seine, et candidat divers droite à la mairie de Levallois-Perret, s’attaque au colosse du clientélisme : Patrick Balkany. Ce dernier assure qu’il ruinera toutes les candidatures qui se présenteront contre lui : «D’abord, je ne sais pas qui est ce Courson dont vous me parlez ! Et je ne sais pas non plus qui est cette Faure [Anne-Eugénie à la tête de l’opposition socialiste, ndlr]», dit-il avec mépris provoquant le rire de ses militants. Mais voilà le maire lancé comme un train de marchandises : «Je ferai 56% [51,5% il y a six ans, ndlr] et je vais tous les balayer ! Vous pouvez l’écrire dans Libé. D’ailleurs votre torchon, personne ne le lit !» Tombeur d’Isabelle Balkany à la cantonale partielle il y a trois ans, Courson s’attaque à une monarchie endettée et pourrait «créer la surprise», selon le Figaro.
50 ans, cou puissant, jointures fortes de talonneur, poste qu'il occupa au rugby, Courson est le patron d'une boîte de chasseurs de têtes. Attaches familiales dans le Béarn et au Pays basque. Orphelin de père à 14 ans. Moyenne bourgeoisie. Sa mère a travaillé auprès de l'abbé Pierre. On imagine un enfant doux et batailleur. A 17 ans, il s'encarte à l'UDF. Puis, il fait l'université de Paris-Dauphine. Ancien cadre sup à la Deutsc