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Bettencourt : premier set en Cassation

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L'affaire Bettencourtdossier
Justice . L’avocat général de la plus haute juridiction a plaidé en faveur de l’instruction du juge Gentil.
publié le 11 février 2014 à 21h36

Il n’y aura peut-être pas de nouveau coup de théâtre dans un dossier qui n’en a pourtant jamais manqué. Si la Cour de cassation suit les réquisitions de l’avocat général, le procès Bettencourt pourrait se tenir d’ici quelques mois. Lors de l’audience qui s’est déroulée hier, ce dernier a requis la validation de la quasi-totalité de la procédure menée par le juge Jean-Michel Gentil à Bordeaux, qui a abouti au renvoi devant un tribunal correctionnel de l’entourage de l’héritière de L’Oréal soupçonné d’avoir profité de sa faiblesse pour lui soutirer de l’argent, et d’Eric Woerth pour avoir touché des enveloppes pour financer la campagne 2007 de Sarkozy.

Le fait que le juge Gentil ait désigné son témoin de mariage pour mener l'expertise médicale sur Liliane Bettencourt est-il une preuve d'impartialité ? Non, a tranché l'avocat général. Car les juges ont pris cette décision en collégialité, les experts étaient plusieurs et ne connaissaient pas les parties en présence. «Et cette expertise n'est pas le seul élément qui montre l'état de faiblesse de Mme Bettencourt», a-t-il poursuivi, justifiant ainsi le renvoi de l'«ami» de la milliardaire, François-Marie Banier, son ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, etc. Les liens d'amitié n'affectent pas «l'indépendance de l'esprit», a renchéri Me Foussard, conseil de Liliane Bettencourt, qui a estimé qu'il était important que sa cliente de 92 ans soit «encore parmi nous quand un débat v