Il n'est question, officiellement, que de problèmes d'agenda . Mais le report à la fin février d'une réunion censée faire le point sur l'avancement de la future loi de transition énergétique (entre représentants de l'Etat, collectivités locales, ONG et partenaires sociaux), qui devait se tenir hier, fait craindre le pire aux partisans d'un projet ambitieux. La «commission spéciale» du Conseil national de transition énergétique (CNTE) s'est déjà réunie deux fois. En décembre, elle a eu connaissance d'un plan détaillé de la loi et, en janvier, peu de chemin avait été parcouru. Cette fois, les participants ont préféré ne pas se réunir, parce qu'il n'y avait, selon eux, aucune «matière nouvelle sur le fond».
Pourtant, la «matière» ne manque pas ces derniers jours, même si rien de ce qui fleurit depuis une semaine dans la presse ne va dans le sens du «grand texte du quinquennat» promis par François Hollande. On y évoque un objectif de réduire la part du nucléaire à 50% dans le mix énergétique français - qui pourrait être repoussé à 2028 (au lieu de 2025) -, de l'éventuel remplacement des centrales actuelles par des EPR de 3e ou 4e génération, et on y suit une énième offensive en faveur des gaz de schiste. Sur ce dernier chapitre, Bruno Rebelle, ex-patron de Greenpeace France et l'un des pilotes du débat national sur la transition énergétique l'an dernier, dénonce des «gesticulations qui vont faire pschitt et n'ont qu'un but, q