«Dans la loi pénale précédente, quand vous écopiez de deux ans d’emprisonnement, vous étiez automatiquement dehors. La loi Taubira revient sur cette mesure.»
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, le 6 février sur France 2.
«Mme Taubira propose quasiment de supprimer toute peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans de condamnation.»
Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, lors de la même émission.
INTOX. C'est bien le moins qu'on pouvait attendre d'un débat opposant un tenant de la fermeté tendance PS (Manuel Valls) à un tenant de la fermeté tendance UMP (Eric Ciotti). Sur France 2, jeudi 6 février, l'affrontement a viré en concours de biscotos, chacun accusant l'autre de laxisme pénal. C'est Valls qui a tiré le premier : «Dans la loi pénale précédente, présentée par Mme Dati, quand vous écopiez de deux ans d'emprisonnement, vous étiez automatiquement dehors. La loi Taubira revient sur cette mesure parce que c'était tout à fait inacceptable d'avoir des gens qui sont dehors alors qu'ils ont commis des actes particulièrement graves.» Réponse de Ciotti : «Mme Taubira propose quasiment de supprimer toute peine d'emprisonnement jusqu'à cinq ans de condamnation.»
DESINTOX. Voilà deux désintox pour le prix d'une puisque les deux exagèrent plus (Ciotti) ou moins (Valls). Commençons par ce dernier. La «loi Dati» du 24 novembre 2009 pose le principe qu'en matière correctionnelle, la peine de prison ferme est un dernier recours, et qu'elle doit être aménagée. Cette loi a également fait passer de un à deux ans la durée des peines pouvant faire l'objet d'un aménagement. La mesure avait été prise pour désengorger les prisons.
Mais si Valls a rai