A lui seul, Jean-François Copé a quasiment eu raison de la chasse aux zizis, aux zezettes, aux femmes à barbe et aux papas en robe qu'il avait lancée. Dimanche, le président de l'UMP a joué le coup de trop en s'indignant de l'innocent Tous à poil !, qui dévoile aux bambins de France la nudité d'un policier, d'un PDG, etc. «Il faut qu'on atterrisse à Paris !» a tonné Copé. Sa colère lui est retombée dessus. Le Figaro en a ri. Tous à poil ! s'est plus vendu en trois jours qu'en trois ans. Et la gauche, servie sur un plateau, a repris l'avantage face à cette inquisition de bibliothèque rose. Ce qui rend d'autant plus incompréhensible le bobard de Najat Vallaud-Belkacem, sur France 2, lundi. Interrogée sur Tous à poil !, la porte-parole du gouvernement a dit qu'il n'était pas imposé aux enseignants. Ce qui est vrai. Elle a ajouté qu'il ne faisait «pas partie des outils pédagogiques de l'ABCD de l'égalité». Ce qui est faux. Face à elle, Nadine Morano, très à poil jusque-là en terme d'arguments, a bondi sur la planche de salut : «C'est faux ! Les Français n'ont qu'à aller voir sur le site de l'ABCD.» Sans doute certains y sont allés, ont cliqué sur «outils pédagogiques», puis sur «littérature de jeunesse». Ils ont vu un lien vers une liste de 92 ouvrages, dont Tous à poil !, rangé entre Olivia reine des princesses et