Au FN, les semaines se suivent et se ressemblent. Vendredi, le parti d’extrême droite a de nouveau été contraint d’exclure l’un des siens, pas raccord du tout avec le ripolinage de façade entrepris - avec un certain succès mais pas mal de rechutes - par Marine Le Pen. Bastien Durocher, 25 ans et candidat aux municipales sur la liste du Rassemblement bleu marine (RBM) à Châteauroux (Indre), a été exclu après que des photos le montrant le bras orné d’un tatouage nazi - le blason de la division Charlemagne de la Waffen-SS, qui était composée de volontaires français - ont commencé à tourner sur les réseaux sociaux.

Comment a réagi le FN ?

Dans un premier temps, jeudi, la tête de liste locale, Matthieu Colombier, a fait bloc avec son colistier, lui maintenant sa «confiance». Avant de prendre ses distances le lendemain, sur consigne d'une direction nationale voyant la polémique monter. Secrétaire général adjoint du FN en charge des élections municipales pour les villes de plus de 1 000 habitants, Nicolas Bay confirme : «Au départ, M. Colombier avait voulu le défendre, puis il a décidé de l'écarter, je lui ai confirmé que c'était une bonne idée.» La tête de liste s'est donc exécutée vendredi : «Suite à la légitime émotion suscitée en interne par le tatouage d'un sympathisant du Front national de Châteauroux, il a été décidé que Bastien Durocher ne figurerait pas sur la liste du Rassemblement bleu Marine pour Châteauroux», a