Partir aux européennes sans les communistes ? Jean-Luc Mélenchon y songe de plus en plus. Vendredi sur son blog, jour de Saint-Valentin mais surtout veille d'un conseil national du Parti de gauche (PG) à huis clos, son coprésident, qui n'a toujours pas digéré les alliances locales scellées entre communistes et «solfériniens» - en particulier à Paris -, a dénoncé «une semaine si pitoyable de démonstration de subordination».
Dans sa ligne de mire : la présence du logo Front de gauche sur l'affiche de campagne de la candidate PS à Paris, Anne Hidalgo, alors qu'une liste PG est en lice. «Le PS a imposé au PCF parisien de rompre l'accord, pourtant a minima, passé avec ses partenaires sur ce sujet deux jours avant, a-t-il regretté. Et il a imposé à Pierre Laurent [secrétaire national du PCF, ndlr] lui-même un meeting avec Anne Hidalgo dans le XXe arrondissement, où il n'y a aucun danger pour la gauche qui s'y trouve ultramajoritaire. Mais c'est l'arrondissement de la tête de liste du Front de gauche, Danielle Simonnet.» Et Mélenchon de déplorer que «la confusion [soit] à son comble», arguant que les électeurs du Front de gauche, «à juste raison, se demandent à quelle sauce seront préparées les élections européennes, et si nous allons devoir y supporter de nouveaux arrangements avec les socialistes et leur Europe».
Hier dans le Journal du dimanche, Eric Coquerel (PG) a résumé l'état d'esprit dans l'entourage de Mélenchon :